Les vies multiples d’Amory Clay – William Boyd
Après avoir adoré la géniale autobiographie de la musicienne Patti Smith, une chouette biographie de la photographe Amory Clay – William Boyd réussi avec succès à nous conter la biographie de son personnage inventé de toutes pièces, se servant de vieilles photos pour appuyer ses propos ou bien parfois c’est l’image qui fait naître l’anecdote. Encore une femme artiste et de caractère qui a tout fait pour vivre de sa passion. Elle a enchainé les missions pour pouvoir percer et exercer : de son exposition sur les lieux de débauche Allemands, aux lieux mondains… avant de se consacrer à son destin de reporter de guerre (de 39 d’abord puis du Vietnam ensuite) – la guerre qui a beaucoup marqué sa vie. On y découvre la photographe passionnée et engagée mais aussi ses nombreux amants – elle devait être très jolie femme – qui la gardaient tous dans leur cœur et étaient prêts à tout pour elle, même si elle n’était plus dans leur vie qu’un doux souvenir. On y suit donc sa vie professionnelle comme personnelle – qui n’a pas toujours été facile -, ses aventures, les différentes phases de sa vie de Londres à New York, en passant par Paris, des années modestes et d’autres plus bourgeoises. Le tout est très bien écrit et très bien décrit – on se laisse prendre au jeu. J’aime ces biographies qui se lisent comme un roman. Un roman à la lecture duquel on ne s’ennuie pas une seconde tellement sa vie a été très bien remplie et pleine de retournements.
84, Charing Cross Road – Helene Hanff
J’ai été déçu par la fin que je n’imaginais pas si triste, bien que savoir le succès qu’a connu cette jolie histoire réchauffe le cœur aussi, mais j’ai été charmé par cette correspondance : entre Hélène Hanff – une américaine qui cherchait à percer en écrivant, passionnée évidemment de livres – et une librairie londonienne à partir de 1949 et durant plus de vingt ans. J’aime beaucoup ce format sous forme de lettres qui rend d’autant plus concrète l’histoire, puis il y a l’humour et l’audace d’Hélène qui s’en dégage, sans oublier sa gentillesse. Il est toujours amusant de voir comment l’écrit peut rapprocher les gens, sans s’être jamais vu. Puis l’histoire est d’autant plus étonnante lorsque l’on sait qu’elle s’est réellement déroulée. Au final, je le conseille vivement, c’est à lire !
Harry Potter mania
Les vacances de la Toussaint ont aussi rimé avec retrouvaille avec l’univers Harry Potter. Après avoir lu tous les livres (et vu tous les films), je ne pouvais évidemment pas laisser de côté ce nouveau tome qui est le texte de la pièce de théâtre jouée sur Londres – que j’aimerais bien aller voir aussi d’ailleurs -. Si on ne retrouve pas la plume de J.K. Rowling (et le texte n’a d’ailleurs pas été écrit par elle), toute la magie qu’elle a su apporter par ses détails, l’ambiance qu’elle a su créer… – on a ici parfois davantage l’impression d’être dans un roman « d’action »-, j’ai adoré retrouver les personnages et leur descendance. Et pour preuve, je n’avais plus envie de les quitter à la fin…, j’aurais bien prolongé l’histoire encore un peu… . Sans donc dire que j’ai adoré, je me suis cependant régalée à replonger dans cet univers qui a tant fait rêver notre génération (et surement celles qui suivent aussi…). Quant au magazine, je ne l’ai pas encore fini – ahah– mais il est très intéressant, il nous pousse à nous attarder sur des concepts qu’on n’avait pas soulignés… . Je vous en dirai donc plus quand j’arriverai à la fin. Il me tarde maintenant la sortie du nouveau film – Les animaux fantastiques – !, écrit cette fois bien par J.K. Rowling elle-même.
La vie de Liszt est un roman – Zsolt Harsanyi
Franz Liszt (1811 – 1886) est un pianiste virtuose que j’aime beaucoup, appartenant à la période romantique (ma préférée). Si son confrère Chopin est davantage connu et apprécié (peut-être parce que plus accessible), je lui ai toujours préféré Liszt, qui était d’ailleurs considéré comme le meilleur pianiste de son temps. Comme Paganini l’a fait pour le violon (ils sont d’ailleurs de la même époque et c’était l’ambition de Liszt de chercher à l’égaler), Liszt a fait considérablement évoluer la technique pianistique. D’origine Hongroise, il a cependant longtemps vécu à Paris et a voyagé énormément, on suit alors ses aventures dans toute l’Europe. Ce qui m’attirait dans ce roman, et qui a été confirmé par la suite, c’est qu’on ne suit pas uniquement la vie de Liszt mais celle de tout le monde artistique de l’époque mais aussi de la société de l’époque. Liszt a en effet côtoyé Chopin (qui était son grand ami), Wagner (qu’il admirait énormément), Paganini, Saint-Saëns – pour la musique – mais aussi Victor Hugo, George Sand, le facteur de pianos Erad… ainsi que de nombreuses personnes de la noblesse. Le titre colle également à merveille à son histoire tant sa vie a été riche en expériences, en voyages, en rencontres… . On se croirait même parfois dans un roman tel que Don Juan ou Les liaisons dangereuses… tant il était un homme à femmes : on le disait très beau, il était amoureux de « toutes » ou surtout, jusqu’à la fin de sa vie, toutes étaient amoureuses de lui au point qu’il n’a jamais été seul, avait l’embarras du choix et s’est retrouvé plusieurs fois avec des femmes prêtes à tout pour vivre près de lui. Après avoir adoré l’autobiographie de Patti Smith au printemps dernier, si bien racontée sous la jolie plume de l’auteur, je me suis à nouveau régalée à suivre les aventures de Liszt (malgré que l’enchainement de toutes ses liaisons ait fini par être lassant – bien que c’était parfois comique !, vous rigolez autant que vous en apprenez sur l’artiste -), à découvrir des anecdotes, comment il est devenu davantage compositeur qu’artiste, son ambition, ses grands projets … . On ferme la dernière page en ayant l’impression de connaître mieux l’artiste, on se sent proche de lui, tout en passant un bon moment. Je devrais lire des biographies plus souvent !