Des mots, toujours des mots mon cher
Croyez-vous qu’ils puissent être vains !?
Croyez-vous que l’on puisse passer pour fou de parler à la lune !?
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Sur ma langue les mots glissent, les mots filent …
Sur le papier, ils s’emplissent d’encre noire, ils prennent leur plus belle forme, ils sonnent juste.
Il y aura des ratures suivies par des incertitudes, parfois les mots sembleront ne pas savoir marcher deux par deux …
Mais sur le grammage du papier, ils me semblent toujours plus appropriés.
Dans ma tête cela bouillonne, les idées fusent, le couvercle est prêt à lâcher l’ancre à tout moment.

Puis la brume se dissipe et d’un pas plus assuré ..
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Je noircis des lignes et des lignes, des feuilles et des feuilles …
Ce n’est pas la plus belle couleur, je vous l’accorde,
mais en se laissant happer,
c’est tout un monde, fait de nuances et d’extravagance, dans lequel vous vous embarquez.

Il y a certains mots sur lesquels on trébuche ;
comme l’on ouvre une boite de chocolats à noël, distinguer les mots a une certaine saveur ;
certains semblent beaux et précieux, d’autres sont d’une douceur …, parfois je m’amuse à les choisir parce qu’ils vous feront rire … .
Mais mes préférés restent : ceux qui sonnent juste.

Certaines fois, on aura peur de choquer, voire pire, de paraitre ridicule …
c’est qu’il faut être un peu culotté pour prendre la plume comme certains brandissent les armes.

Du bout de ma plume,
devant une fenêtre à la lueur d’une lanterne et du clair de lune, dans un train bringuebalant en admirant du coin de l’œil les paysages changeant, engoncée dans un canapé douillet les yeux encore ensommeillés, près du vent et des vagues qui claquent sur les rochers, adossée à un arbre majestueux … ;
j’écris les émotions, l’émerveillement et l’imperceptible, les petits bonheurs, les teintes et les textures de la nature ;
j’essaie de vous insuffler ma joie de vivre, de mettre des étoiles dans votre ciel, de vous faire voir la beauté du monde telle que je la perçois … .

Mais si bien souvent ce que l’on écrit vous semble suave …,
parfois on souhaite écrire la rage comme l’on crie révolution.

©Texte: Caroline Hugues – Note Cuivrée