Vivre d’art et de nature
Bella vita. Dehors le monde gronde, mais aujourd’hui le printemps pointe un peu le bout de son nez ! Et cela fait tellement de bien… Ce que j’aime cette époque de transition, de renouveau de la nature… Le soleil était au rendez-vous ce week-end, des journées propices à aller découvrir de nouvelles balades, à arpenter de nouveaux paysages… . Une petite pause qui fait tant de bien… que l’on se serrait presque cru en vacances, idéal pour repartir de plus belle. Marcher encore et encore profiter du soleil, admirer la vue, puis rentrer en bus le sourire aux lèvres, se dire que l’on a le temps… . Passer par le bois, l’observer au travers de la vitre… se sentir apaisé et ressentir la chance d’avoir, même un petit peu, la nature à deux pas. (Bientôt les pelouses seront bondées, les gens vivront dehors, ça rigolera… et rien que cela me met en joie.) Puis profiter des dernières lueurs d’une douce journée pour se plonger dans un livre, faire résonner quelques notes de musique puis passer un bon disque… il n’en faudrait guère plus. En ce moment je lis Just kids de Patti Smith. C’est au début déroutant de découvrir cette autobiographie, on a l’impression que l’auteur se confie à nous… puis cette dernière laisse place à celle de suivre un « roman ». L’artiste nous raconte son admiration pour l’art (dans toutes ses formes : dessin, poésie, musique…) dans son enfance puis durant sa jeunesse avec son compagnon de l’époque Robert Mapplethorpe. Bien avant qu’elle soit musicienne, à l’époque où, comme lui, elle s’imaginait devenir une artiste « plasticienne ». J’adore suivre ses réflexions sur l’art, comment l’art l’a guidé et lui a offert le sens de sa vie depuis toujours, comment alors qu’ils avaient si peu d’argent – enchainant les petits boulots le jour – ils se retrouvaient le soir pour dessiner, créer, réfléchir, rêver… et à quel point cela les rendait heureux, même si ce n’était pas toujours facile tous les jours. C’est inspirant. Les arbres sont encore un peu dégarnis mais… j’adore cette vue ! Ce que j’aime découvrir de nouveaux coins de nature… (et puis le soleil qui fait mal aux yeux, et qui se reflète sur l’eau…)
Maria Montessori : une pédagogue admirable et révolutionnaire
Passionnée par l’art et la culture, curieuse de tout ou presque…, au cours de mes études, j’ai rapidement eu à cœur de traiter du sujet de la « démocratisation de la culture et démocratisation culturelle ». Puis, car je suis convaincue que l’un ne va pas sans l’autre, je m’intéresse et me passionne de plus en plus pour la pédagogie. Non pas au sens strict de la transmission – entre les livres à foison et encore plus avec internet, nous sommes dans une ère où le savoir peut rapidement être à portée de main – mais dans le sens de développement de la curiosité, d’avoir envie – et aimer – apprendre et découvrir. Car c’est finalement cela aussi le bonheur, se rendre compte de tout ce dont notre monde est fait, de toutes les « petites » choses à notre portée et qui nous apporte finalement tant… . Parmi les grands pédagogues du genre, on compte parmi eux Maria Montessori, une italienne de la fin du XIXème – début du XXème dont les écoles mettant en œuvre sa pédagogie s’énumèrent maintenant pas centaine à travers le monde. En s’intéressant un peu à sa façon de concevoir la pédagogie, on se rend vite compte à quel point elle peut être bénéfique. Puis j’ai découvert ce film biographique retraçant son magnifique parcours professionnel comme les épreuves que Maria Montessori a dû surmonter. Un film qui m’a beaucoup touché et m’a rendu plutôt admiratrice de cette femme déterminée, inventive et très humaniste. Première femme médecin en Italie, c’est en commençant à s’intéressant à la psychiatrie (dont elle se spécialisera lors de ses études) auprès de jeunes enfants qu’elle mettra en place sa pédagogie. Obtenant de ses élèves de meilleurs résultats au Certificat d’Études que les élèves des autres écoles, elle choisira de quitter la psychiatrie pour se destiner à la formation de futurs pédagogues tout en continuant à enseigner auprès d’enfants d’un quartier pauvre. La pédagogie de Maria Montessori repose sur l’idée que pour apprendre, il faut que cela vienne d’abord de nous-même, à la fois dans l’idée de curiosité et l’envie de savoir faire, puis à la fois dans l’idée d’expérimenter, de laisser faire l’enfant, apprendre de ses erreurs, vouloir les dépasser pour y arriver… . Un autre grand principe est celui d’une école bienveillante où l’enfant doit se sentir bien, l’école étant le lieu des enfants et non des enseignants, ces derniers étant perçus comme…
De la magie dans l’air…
Quand on y réfléchit bien, on peut vite se demander si notre monde est si rationnel que cela, si dépourvu de magie … . Quand on pense à tout ce qu’internet nous permet de faire en un claquement de doigt par exemple, ou lorsque l’on pense à la beauté de la nature ou encore à l’émerveillement procuré par l’art … . Il suffit donc parfois d’y croire un peu… Quand je songe à tout cela, je ne peux pas m’empêcher de penser au magnifique film de Woody Allen que j’adore, l’un de mes préférés, Magic in the moonlight – magnifique pour ses images, ses couleurs, son décor somptueux et ses costumes, le petit humour à la Woody Allen, mais aussi pour cette pensée (cf. le premier paragraphe) qui plane au-dessus de tout cela : dans ma critique du film je disais notamment « la petite morale que je trouve plutôt juste : notre monde n’est peut-être pas si rationnel, peut-être pas si dénué de magie.. il suffit de laisser s’épanouir pleinement nos sens et d’essayer d’y croire un peu !». Actuellement, je relis le 1er tome d’Harry Potter (cela faisait un moment que j’y pensais, mais il y a toujours tant d’autres livres à découvrir…) que je n’ai donc pas parcouru depuis mes 12 ans. Et c’est génial de le relire finalement car je tombe sur des détails dont ma mémoire n’avait pas emmagasiné (vous le saviez vous par exemple que Dumbledore a une cicatrice en forme de la carte du métro de Londres !? C’est fou non !? Ou encore que le père Dursley vend des perceuses…) mais c’est aussi l’occasion de me rendre compte que si J.K. Rowling a une imagination débordante, elle a également une magnifique plume : tout est bien écrit et tellement rempli de détails (je me rends compte qu’au-delà de l’histoire, lorsque je lis un roman, je me concentre de plus en plus sur la façon dont tout est écrit… et je m’enchante autant sur l’histoire que la manière dont c’est mis en mots… ce que je ne faisais pas je pense dans mes plus jeunes années). D’ailleurs, vous avez surement dû voir passer hier aussi la nouvelle qu’un nouveau tome (divisé en deux livres apparemment) va paraître le 31 juillet, j’imagine !? Il reprendrait les propos relatés dans la pièce de théâtre qui verra également le jour à Londres cet été (j’aimerais bien la…
Paris je t’aime !
Dur de fixer des mots sur tout cela…, bien que de toute façon comment les mots pourraient suffire à exprimer tout ce qui s’agite en nous… ! Je pensais rester dans le silence car ce blog n’a pas pour but de parler de cette actualité-là… puis finalement je me dis qu’il est important de manifester sa réaction aussi ! Même si je (mon entourage…) n’ai pas été touchée personnellement, je ne peux évidemment pas cesser de penser à toutes ces personnes… pour qui, même si je ne les connaissais pas, j’ai si mal ! A ces personnes surtout, puis à tout ce à quoi ils cherchent à s’attaquer : le bonheur de sortir, de se regrouper, de profiter de la culture, des lieux conviviaux et chaleureux… de profiter de la vie tout simplement, et puis surtout aussi à leur volonté d’essayer encore davantage de nous diviser, de nous opposer… . Je ne m’étalerai pas plus sur le sujet… Je m’excuse par avance pour mes mots peut-être par moments maladroits… ; comme tout le monde, j’ai vécu un week-end de l’horreur, je suis passée par tellement de sentiments à la fois… j’avais besoin de mettre un peu mes pensées au clair : de les apaiser, de les « raisonner » un peu aussi… Je voudrais juste – après tant de peine, de colère contre la bêtise humaine, d’écœurement… – finalement, le cœur lourd, juste souligner la fierté de pouvoir vivre dans une si belle (au sens large) ville, souligner la chance que nous avons de vivre ici… . On ne peut pas oublier, et on n’oubliera pas, ce qui s’est passé, mais ils ne pourront pas nous enlever cela… Paris sera toujours Paris ! Belle, animée, bruyante, accueillante, qui nous émerveille, Vivante ! J’habite Paris depuis à peine plus d’un an, donc forcément dans ces moments-là je pense plus fort encore à ma vie dans mon sud natal, mais après l’envie de détester cette ville (cette ville qu’à mon arrivée, en à peine quelque temps, je l’adorai déjà énormément : pour l’abondance de sa culture dans chaque rue, pour sa beauté… mais aussi pour son pouvoir de regroupement, de permettre de profiter de la vie intensément et pleinement !), je ne peux que souligner le bonheur que cette ville a pu, et Peut, nous apporter au quotidien… et l’envie, plutôt que de tout rejeter, de participer à faire perdurer tout cela, puis de…