Les gens heureux lisent et boivent du café, doux nom évocateur d’un petit lieu où l’on peut boire un verre, un café, lire un livre ou l’emporter… . Ce café littéraire parisien est tenu par l’attachante Diane, passionnée de littérature, mère de la petite Clara et mariée à Colin. Dans sa vie, il y a aussi Félix : son meilleur ami et associé à « Les gens », comme ils l’appellent.
Le roman commence en plantant le décor : on apprend qu’un matin un accident coûtera la vie à sa fille et son mari, laissant Diane seule. Elle passe alors ses journées enfermée chez elle durant des mois entourée des affaires de Colin et de Clara, laissant à Félix la charge de s’occuper des Gens. Elle ne veut également voir personne et surtout pas ses parents, seul Félix est toléré. Il fait alors tout en sorte pour qu’elle reprenne goût à la vie… mais voilà elle n’en peut plus de l’avoir à ses basques, c’est seule qu’elle a décidé de s’en sortir !
Elle décide donc de partir loin de tous ces souvenirs. Elle se rappelle alors du rêve de Colin, celui de visiter l’Irlande où ils ne se sont jamais rendus… elle ne souhaitait pas passer ses vacances en pull et sous la pluie ! Cela sonne alors comme une évidence, c’est là-bas qu’elle ira se reconstruire. Elle choisit un endroit au hasard sur la carte : Mulranny sera son havre de paix. Là-bas, elle y découvrira la vie telle qu’elle est dans un petit village où tout le monde se connaît… mais surtout, elle fera la connaissance de nombreux personnages hauts en couleurs qui, chacun de leur manière, lui redonneront goût à la vie. Parmi eux il y a surtout Edward, son voisin photographe qui apparaît d’abord comme un homme dur.
Agnès Martin-Lugand nous décrit, brillamment, de manière très douce la difficulté de se reconstruire après avoir perdu des êtres chers. Ce roman nous plonge aussi dans une ambiance irlandaise chaleureuse. Il y a ses cottages, ses plages de sable silencieuses et le bruit de la mer, ses bières, ses pubs et sa guinness mais aussi ses habitants qui nous sont présentés comme des êtres particulièrement heureux, souriants… . Il plane aussi une atmosphère de grisaille irlandaise mais qui paraît si douce à la fois – ces descriptions me donnent envie d’y retourner sur-le-champ !
On rit aussi devant les affrontements de Diane et Edward où, en ennemis jurés au départ, tous les coups sont permis pour mettre l’autre à bout. Diane découvrira cependant que sous sa carapace d’homme déçu par la nature humaine, se cache un homme tendre. Elle devra aussi s’étriper avec Megan, une des personnes qui ont rendu Edward si glacial et qui fait désormais tout pour le récupérer.
Tout au long du roman on s’attache donc au personnage de Diane, comme à cet Irlande où l’on souhaiterait aussi se trouver.
Une belle découverte littéraire !
Et vous, si vous l’avez lu, qu’en avez-vous pensé ?
Article rédigé par Caroline Hugues
Je suis musicienne, passionnée de musique et d'écriture. Amoureuse de l'art et la culture en général mais aussi de la nature et de l'enseignement.
Je donne des cours de musique enfants en ligne - dès 4 ans - avec la formidable méthode ludique Mélopie : un apprentissage concret de la musique et du piano, à travers le jeu et la mnémotechnie grâce à des personnages attachants et un univers musical féérique.