Samedi soir, j’ai découvert le groupe Amplifier et par la même occasion le lieu très agréable du Batofar à Paris. Il s’agit d’une salle de concerts au sein même d’une péniche, au niveau inférieur.
Elle est située sur le quai de la gare, tout près de Bercy, qui est une berge très plaisante (autre très belle découverte de la soirée) et animée : en effet, en ce 18 octobre 2014 (jour automnal où l’été semblait chercher à résister à céder sa place), de jour comme de nuit le quai était bondé. Avec la douceur estivale des concerts en plein air y étaient aussi organisés. De plus, en longeant ce quai on aperçoit de nombreuses péniches transformées à la fois en restaurant, bar, salle de concerts et boîte de nuit, chacune avec ses particularités – de la péniche recouverte de fleurs et plantes à celle métamorphosée en piscine athlétique avec une vue imprenable sur la seine. La soirée commence donc dès la sortie du métro, le chemin pour se rendre au concert se transformant en une ballade très agréable sur le quai.
[Photo : Florian Robardet]
La première partie était tenue par le groupe awooga qui m’a guère séduit. Ils ont déversé un rock assez brutal mélangé à un arrangement assez planant… je ne dirai pas que j’ai détesté, mais je me suis vite lassée, ce n’est pas tasse de thé !
Heureusement qu’il est ensuite arrivé le groupe Amplifier! Il est constitué de quatre membres : un guitariste, un bassiste, un batteur et son charismatique chanteur/guitariste – un sacré personnage tantôt sous une figure de star du Rock’n roll tantôt sous celle de l’artiste proche de son public cherchant toujours le mot pour nous faire rire.
Niveau style, ils nous ont emportés avec leur rock énergique à l’état pur (comme on l’aime tant) mais à la fois très mélodieux. Ce mélange de rythmes et de mélodies électrisantes était donc très réussi, l’ambiance était bien présente au sein du public !
Le lieu du Batofar était aussi une belle découverte ! La surprise a également été celle de ressentir, lors des premières notes sur la guitare et des premiers coups de baguettes, les vibrations musicales sous nos pieds à travers la coque du bateau.
Le public était aussi (je ne sais pas si cela tient vraiment l’origine des groupes) bizarrement très anglo-saxon, on entendait parler anglais tout autour de nous et ils étaient donc nombreux à répondre et rire en chœur aux interventions des artistes. Je me suis alors mise à imaginer que si un jour j’allais vivre à Londres – une ville que j’adore énormément et au sein de laquelle je rêverais d’habiter – , la situation lors d’un concert serait plutôt similaire : on entendrait ces mêmes accents si chantants et alors que tous riraient à cœur joie aux boutades du chanteur je n’y comprendrai pas grand chose (du moins les premiers temps, je l’espère bien !).
Article rédigé par Caroline Hugues
Je suis musicienne, passionnée de musique et d'écriture. Amoureuse de l'art et la culture en général mais aussi de la nature et de l'enseignement.
Je donne des cours de musique enfants en ligne - dès 4 ans - avec la formidable méthode ludique Mélopie : un apprentissage concret de la musique et du piano, à travers le jeu et la mnémotechnie grâce à des personnages attachants et un univers musical féérique.