Ira Sachs signe avant tout un film de personnage. On suit des fragments de vie du couple – George et Ben – et de leur entourage, sans jamais en savoir énormément sur chacun d’entre eux.

C’est aussi l’histoire touchante de ces amants, qui après 39 ans de vie commune, vont enfin pouvoir célébrer leur union. Ils s’aiment passionnément, ils débordent de bonheur et de joie de vivre au sein d’une vie remplie d’art : l’un est artiste peintre, le second est musicien. Bref, ils ont tout pour plaire…

Au début du film se trouve une très belle scène qui illustre bien cela, celle où la compagne du neveu de George narre pourquoi, dès qu’elle les a vu, elle a su qu’ils seraient un modèle pour chacun d’eux. On les voit ensuite débordant de bonheur, chantant leur épanouissement, Ben au piano et Georges au chant.

 

Mais la vie leur jouera un mauvais tour… Ce mariage sera leur plus grande joie mais entrainera aussi leurs plus grandes peines.

 

La nouvelle s’est vite répandue au sein de l’église où Ben donnait des cours de musique, provoquant son licenciement. Sans les moyens de financer leur appartement, ils se retrouvent contraints de se séparer, hébergés chez des proches chacun de son côté.

L’histoire est alors prétexte à nous montrer la difficulté de ne pas avoir de nid douillet à soi, de cohabiter avec d’autres personnes qui ont leur mode de vie, leurs habitudes… ainsi que celle de vivre loin de l’être aimé.

 

Si une partie de la fin m’a assez déçue, c’était assez beau de voir que le secret de leur bonheur a bien été entendu et a réussi à passer les générations.

C’est émouvant, drôle à d’autres moments, certains passages sont assez durs aussi… mais dans tous les cas, on ressent très bien ce qu’ils vivent. Une jolie histoire très bien interprétée !