Marius et Fanny, cette histoire que l’on ne présente plus – lorsque l’on est marseillais du moins -, une histoire d’amour déchirante sur le vieux-port de Marseille, écrite par Marcel Pagnol :
« Sur le marché aux poissons du Vieux-Port, la jolie jeune femme vend des coquillages. Malgré leur idylle, Marius part en mer, laissant Fanny, enceinte, épouser le riche Panisse ».
Quoi de mieux alors pour les fêtes de fin d’année d’assister, à Marseille – dans la salle du Silo -, à ce spectacle revisité en version opéra grâce à des chanteurs lyriques, mêlé au jazz grâce à la présence d’un big band et d’un chœur jazz.
Organisé par le festival Marseille Jazz des cinq continents, il y a du beau monde à l’affiche :
Le compositeur Vladimir Cosma – célèbre pour la musique de nombreux films : « La boom », « Rabbi Jacob », « La Gloire de mon père », « Le Château de ma mère », « L’aile ou la cuisse » … -.
© Joel Saget / AFP
Le chanteur Hugh Coltman vainqueur de la catégorie Chanteur Jazz aux Victoires de la musique 2017 que j’ai adoré découvrir l’été dernier au festival jazz de Paris.
C’était donc aussi l’occasion de redécouvrir Hugh Coltman – qui a vraiment une très belle voix – dans un autre contexte. Je l’ai cependant préféré cet été où il poussait davantage sa voix, avait une sacrée prestance scénique et un super rapport au public.
Mais aussi de découvrir la jolie voix de la chanteuse soprano romaine Irina Baïant – bien qu’on avait malheureusement parfois du mal à comprendre le sens des paroles qu’elle chantait -, Tom Novembre en très chouette conteur ou encore l’ensemble vocal Les Voice Messenger que j’ai vraiment adoré – ils étaient d’ailleurs présentés comme l’une des meilleures formations jazz vocal d’Europe.
Au final, un très bon moment musical, l’occasion de redécouvrir cette histoire dans un nouveau style, cet original mélange des genres qui s’accordait à merveille !
C’était également plaisant de se laisser porter par ces différentes voix pour nous conter cette histoire qui a pour cadre Marseille et l’accent de chez nous.
On reprochera cependant l’absence de décor ni d’aucun accessoire – sans parler du fait que pour un opéra, il n’y avait pas non plus de jeu scénique – pour se mettre davantage dans l’ambiance.
Article rédigé par Caroline Hugues
Je suis musicienne, passionnée de musique et d'écriture. Amoureuse de l'art et la culture en général mais aussi de la nature et de l'enseignement.
Je donne des cours de musique enfants en ligne - dès 4 ans - avec la formidable méthode ludique Mélopie : un apprentissage concret de la musique et du piano, à travers le jeu et la mnémotechnie grâce à des personnages attachants et un univers musical féérique.