J’ouvre Note Cuivrée avec ce tout premier article, en vous parlant du film Jimmy’s Hall de Ken Loach. On peut dire que ce film tombe bien, il est intéressant à traiter pour démarrer parce qu’il correspond assez à mon univers, à ce qui m’attire ou à ce que je souhaite partager au sein de cet espace sur la toile : de la musique, du 7ème art, le grand air, une envie de partage, de joie de vivre, de prise en main de sa vie, de découverte, d’apprentissage… .
Bref, venons-en au film :
Synopsis by NC : Le film revient sur une partie de l’histoire de James Gralton (surnommé Jimmy dans le film) – un communiste irlandais qui a dû s’exiler aux Etats-Unis dans les années 20. L’Irlande était alors en guerre civile et Jimmy Gralton dérangeait pour son idéologie, mais surtout car il a eu la brillante idée de créer un lieu – aidé de ses acolytes – au sein duquel chacun pouvait venir s’y cultiver, ce qui n’était pas au goût des fervents de l’église, cette dernière estimant être la seule à pouvoir donner un enseignement.
Le film démarre dix ans plus tard, avec le retour au pays de Jimmy Gralton afin d’aider à la ferme sa mère âgée, la guerre civile ayant touché à sa fin. Il dit alors revenir pour mener « une vie simple et paisible »… mais l’engouement de la jeune génération, qui a tant entendu parler du hall, le rendra rapidement nostalgique et le Hall retrouvera son enchantement.
Le Hall est un lieu construit, puis rénové, sur le terrain des Gralton par un groupe d’une dizaine de personnes qui en assurera bénévolement son animation. La journée, on peut y suivre des cours de chant, de danse et même de boxe, venir écouter des poèmes et en exprimer son ressenti… . Le soir, le lieu se transforme en piste de danse. Mais il servait aussi à des réunions entre communistes qui souhaitaient aider le peuple, s’unir pour lutter contre la domination exercée par les plus riches… .
Je vous laisse découvrir le dénouement… .
C’est un film que j’ai beaucoup aimé, pour plusieurs faits et détails :
Tout d’abord, évidemment pour son ambiance musicale : on y entend de la musique Irlandaise, mais aussi du jazz – on apprend que Jimmy Gralton a fréquenté à New York les premiers clubs de jazz et on découvre qu’il a ramené de sa vie New-Yorkaise des vinyles de Jazz, un magnifique Gramophone vert et ses connaissances des pas de danses du Shim Sham.
Il règne également dans ce film, grâce à ce lieu – malgré l’opposition très présente de l’église et de riches propriétaires –, une atmosphère de joie, une envie de vivre pleinement, de rire, de s’amuser, de se nourrir de connaissances et de découvertes.
J’ai adoré le hall pour sa notion de partage – chacun apportant sa pièce à l’édifice en fonction de ses connaissances – et pour sa pluridisciplinarité – c’était un lieu où l’on pouvait vraiment découvrir et participer à toutes types d’activités très diverses et variées, ce qui permettait donc le croisement de toutes les générations au sein du hall.
Ce film m’a également plu pour ses beaux paysages verdoyants de l’Irlande sauvage ainsi que le style des années 30 avec ses vieilles voitures, ses bicyclettes que l’on utilisait couramment et où toute personne devait toujours sortir couverte d’un chapeau.
On y admire aussi les danses Irlandaises et la présence de musiciens traditionnels Irlandais.
La dureté de l’église en Irlande m’a fait penser à un autre film – qui se déroule lui aussi sur cette terre celtique : Philomena, une autre œuvre biographique. Bien qu’ici, le prête, qui dénonçait lors de la messe les présents ramenés de New-york par Jimmy de « Los-Angelesisation » de la culture, finira par écouter le soir dans sa chambre les disques de jazz laissés par Jimmy et par y prendre goût.
Le réalisateur s’appuie sur des faits réels, cela donne pour moi de la valeur ajouté au film ; parfois, je suis d’autant plus émue par une histoire lorsque je sais qu’elle s’est réellement passée.
En conclusion, il s’agit donc pour moi d’un film à découvrir et dont je souhaiterai voir à nouveau.
Cependant, nous sortons de la séance un peu perplexe : il manque le petit plus qui fait toute la différence, peut-être qu’il aurait mérité d’être traité avec 30-45 minutes supplémentaires afin de l’agrémenter de détails nous permettant de nous immerger pleinement dans l’atmosphère – les évènements s’enchaînent très rapidement –, ce qui aurait permis de pouvoir le qualifier pour ma part « d’exceptionnel ».
On peut également lui reprocher de ne pas avoir assez accentué le caractère fort de Jimmy Gralton, qui nous est présenté comme un grand homme. Cependant, pour moi, la complémentarité et la complicité de ce groupe sont surement ce qui a fait la force du hall et de ce qui en a découlé ; ce qui est, je trouve, assez bien traduit dans le film.
Et si vous aimez les beaux textes très bien écrits, je vous conseille de jeter un œil à cette critique journalistique : , que j’ai trouvée vraiment superbe.
J’espère vous avoir donné envie de découvrir Jimmy’s Hall ou du moins avoir aiguisé votre curiosité… .
Si vous l’avez déjà vu, qu’en avez-vous pensé, quelles sont vos impressions…?
Article rédigé par Caroline Hugues
Je suis musicienne, passionnée de musique et d'écriture. Amoureuse de l'art et la culture en général mais aussi de la nature et de l'enseignement.
Je donne des cours de musique enfants en ligne - dès 4 ans - avec la formidable méthode ludique Mélopie : un apprentissage concret de la musique et du piano, à travers le jeu et la mnémotechnie grâce à des personnages attachants et un univers musical féérique.